Délit de fuite

roman - Délit de fuite - Dominique Dyens
Edition Héloïse d’Ormesson 2009

Le mot de l’éditeur :

Anne Duval, trente-six ans, célibataire, mène une brillante carrière dans la publicité. Elle incarne la femme libre. Libre ? Un trois décembre, tout bascule. Anne craque, prend la tangente et s’enfuit au hasard des routes. Au bord de la folie, elle échoue dans un hôpital psychiatrique à Clermont-Ferrand. À sa sortie, elle est assignée en qualité de témoin dans une affaire de meurtre.

Que s’est-il passé ? Qui est cet homme tapi dans l’ombre qui semble lui voler son histoire ?

Drame porté par une écriture acérée et une mécanique diabolique, Délit de fuite est la rencontre d’un Machiavel et d’une femme prise au piège de son inconscient.

roman - Délit de fuite - Dominique Dyens, édition Pocket 2010
Edition Pocket 2010

Première page :

Parvis de la Défense. Tour Léonard de Vinci. Œuvre du Coréen Ling. Édifiée en 2004. Déploiement d’ailes de verre taillées comme du cristal. Au vingtième étage de ce vaisseau empereur, mille neuf cents mètres carrés sont dédiés au département publicité de la filiale française du grand groupe de presse détenu par la holding sino-américaine Trust & Money.

Sur le plateau 18, au nord-est, se trouve le bureau d’Anne Duval. Anne a trente-six ans. Elle est assez jolie mais pas éblouissante, pèse cinquante-deux kilos pour un mètre soixante-cinq, fait du 80 B et a de longues jambes fuselées.

Anne est assise dans son fauteuil président en cuir noir. A cet instant, elle entre sur son tableur Excel la double page quadrichromie qu’elle a arrachée in extremis au directeur de la publicité du groupe Accor avec qui elle vient de déjeuner chez Francis, la célèbre brasserie de l’Alma. Le chiffre d’affaires réactualisé de décembre s’affiche sur l’écran, suivi du chiffre cumulé qui équivaut aujourd’hui au total général annuel car l’année 2007 vient d’être bouclée. Anne double-clique et le comparatif 2007/2006 fait apparaître une progression de 22 %. Sans quitter l’écran des yeux, Anne porte à ses lèvres sa tasse à l’effigie d’Andy Warhol et boit une gorgée de café. Avec une lenteur savourée, elle actionne le scroll de sa souris et le montant de sa prime sur objectifs apparaît. Banco ! jubile-t-elle intérieurement tandis que 30 000 euros clignotent comme un jackpot.

– M. Grey sur la deux… prévient timidement Judith, son assistante, avant de lui passer la communication.
– Alain ! s’exclame Anne d’une voix enjouée. Merci de me rappeler ! Comment allez-vous ?

Dans la presse