Le mot de l’éditeur :
Imaginez un monde dirigé par le bistouri, le Botox et la silicone ; une lady qui se fait greffer le visage de sa rivale ; un homme qui troque son épouse contre un emploi ; l’implantation, à l’échelle mondiale, de Maisons Closes pour Femmes Respectables…
Autant d’histoires où le regard de l’autre et le poids de la société influencent l’estime de soi: pour ne pas se laisser happer par un univers gouverné par les apparences, les héroïnes de ces nouvelles tentent de survivre avec leurs rides et leurs kilos en trop !
Et s’il était vraiment possible avec un brin de fantaisie, une dose de glamour et une pincée d’ironie de résister au diktat de la mode ?
Provocatrice et drôle, Dominique Dyens plaide pour les rondeurs et la revanche des ménagères.
Entre conte surréaliste et fable contemporaine, ses histoires caustiques renouent avec l’écriture acérée des romancières anglaises.
Première page :
Je m’appelle Stéphane. J’ai trente et un ans. Je suis photographe. Pour un magazine.
J’ai commencé j’avais vingt ans. Comme assistant. Dans un nouveau canard. A l’époque personne n’y croyait. La presse féminine était saturée. Les ventes s’effondraient. Les campagnes de publicité étaient annulées. Les chefs de pub faisaient des dépressions. Les journalistes des mots croisés. Les patrons se mettaient au vert. La société entière aurait dû passer un scanner. Mais les conseils en communication ne faisaient que prescrire des études. Leurs actes non conventionnés grevaient chaque jour un peu plus le budget de la sécurité morale déjà déficitaire.
Comme il fallait un responsable, on pointait du doigt le ministère des Femmes. Une commission d’enquête, menée par des experts-psychiatres, insista alors sur la nécessité de mettre en place une thérapie de marché. Mais l’industrie agropharmaceutique s’y opposa. On consommait des céréales à base de psychotropes au petit-déjeuner et c’était bien comme ça. Pendant ce temps, les lectrices continuaient de bouder. Le fossé entre les femmes et les magazines se creusait
Dans la presse
Dans les médias
Sur le web
https://www.lesjardinsdhelene.com/article-6207294.html
Les jardins d’Hélène
J’ai beaucoup aimé les précédents romans de Dominique Dyens, la femme éclaboussée et Maud à jamais (je n’ai pas lu une maison bleue), mais en empruntant celui-ci, je n’ai pas fait attention qu’il s’agissait d’un recueil de nouvelles et non d’un roman. Pourtant c’est écrit en sous-titre : nouvelles caustiques ! (…)